Aller à la rencontre de soi
Aller à la rencontre de soi, c’est tout l’art de la pratique du focusing, pour son propre confort de vie.

Le courage, une vertu nécessaire
Mais voilà, généralement un individu ressent des peurs quand il s’agit d’aller à sa propre rencontre. La peur, dictée par notre mental, est bien présente dès qu’il s’agit d’aller explorer une problématique. Alors, comme l’écrit Freud à sa manière, cela nécessite du courage de venir se rencontrer :
« Si la souffrance donnait vraiment des leçons, le monde serait peuplé de sages. Et pourtant la douleur n’a rien à enseigner à ceux qui ne trouvent pas la force et le courage de l’écouter ».
Dans un autre registre, Rogers évoque également le courage qu’il faut pour écouter les autres et s’écouter soi-même. En effet, il y a un grand risque : le risque du changement et de l’inconnu. Eh comme l’écrit ce thérapeute :
« Ce risque d’être changé est une des perspectives les plus effrayantes que l’on puisse envisager ».
Alors voilà, le courage semble dans un premier temps une capacité nécessaire et à développer pour dépasser nos peurs d’aller à la rencontre de soi.
Travailler sur soi, un autre frein ?
Ensuite, un autre frein qui me paraît important d’observer, c’est notre rapport culturel aux approches thérapeutiques qui touchent au champ de la psychologie. L’expression régulièrement employée est « d’aller faire un travail sur soi ». J’inviterai ici le lecteur à se poser sur cette formulation. Cette dernière, incite-t-elle à se lancer dans l’aventure ?
Personnellement, j’ai le sentiment que ce vocabulaire et sans doute encore davantage la représentation symbolique qui se cache derrière, n’invite pas à tenter l’expérience.
En effet, au courage qu’il faut pour se retrouver, s’ajoute peut-être maintenant la notion de labeur.
Il y a donc effectivement des raisons importantes qui nous empêchent d’aller nous rencontrer.
Aller se rencontrer pour prendre soin de soi !
Et si les choses pouvaient en être tout autrement ?
Effectivement, il y a peut-être une voie d’accès qui permettrait ce retour à soi dans un contexte bien plus enthousiasmant. Je ne reviendrais pas sur le courage car je peux témoigner qu’effectivement il en faut pour appréhender le changement et il paraît difficile de pouvoir faire sans. Ceci étant, à force de le cultiver, il devient plus facile de développer cette vertu.
Par contre, je souhaiterais revenir sur le fait de faire un travail sur soi. Il me paraît possible d’aborder une approche thérapeutique en dehors de la conception culturelle du travail. Bien sûr, nous pourrions évoquer la métaphore du travail lors de l’accouchement car il est vrai que cette image peut correspondre à ce qui se passe quand le retour à soi vient accoucher d’un révélateur qui nous ramène à la vie. Ceci étant, je préfère remplacer la notion de « travail sur soi » par celle de “ prendre soin de soi ».
Être avec soi, ne serait-ce pas le fait de prendre soin de soi dans la même attitude que le soignant ou la soignante très attentionnée, qui doit exécuter sa tâche avec application et toute son attention bienveillante. Voilà à quoi nous conduit le focusing et comme l’écrit Gendlin, « faire du focusing ce n’est pas travailler. C’est passer un moment agréable avec soi-même ».
A la rencontre de soi, un entrainement au service de la vie !
Comme le précise ce praticien de la relation d’aide, ceci est un apprentissage du quotidien qui nécessite de l’entrainement comme le fait le sportif ou encore l’artiste pour préserver son art. Un entrainement qui nous permet, par une écoute fine et accueillante, de suivre avec plus d’aisance les mouvements incessants de la vie en nous. Celle-ci n’ayant cesse de nous rappeler de prendre soin d’elle.
Pour ce faire, je ne pense pas qu’il n’y ai d’autre voie que celle d’aller se rencontrer, en prenant contact avec nos sensations et nos ressentis. Ceci pour notre plus grand bien et celui de notre environnement. Dès lors nous pouvons trouver la place pour nous émerveiller par ce que cette vie a à nous offrir !
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